PERCUSSIONS EN PARTAGE

Un projet pour et par un public d’élèves « empêchés »

Le terme « empêchés » est associé à des publics qui ne vont pas dans un lieu culturel pour des raisons physiques (handicap), mais aussi psychologiques, sociologiques, économiques et sociales. L'accès à la culture leur est ainsi "empêché" par leur condition.

Pour favoriser cet accès, le conservatoire, répondant à l’initiative de l’enseignante du dispositif Ulis du collège Jean Rostand, Frédérique Genty, a élaboré un projet musical par le biais d’une pratique d’orchestre de percussions (marimba, xylophones, vibraphone, peaux, petites percussions, percussions corporelles…) et d’une pratique vocale en chœur qui aboutira à une restitution le 15 avril prochain. Au-delà de l’aspect artistique, cette approche a permis de travailler sur la confiance en soi, le rapport aux autres, la concentration et le goût de l’effort.

Le conservatoire s’est appuyé sur l’expérience professionnelle de deux professeurs du conservatoire spécialisés dans le travail artistique et pédagogique dédié au public spécialisé, Éric Sauvêtre (intervenant instrumental) et Virginie Langlois (intervenante chant et percussions corporelles).

Organisation du projet

Depuis octobre 2024 et jusqu’à la restitution mi-avril, chaque Ulis a bénéficié d’une vingtaine d’heures de pratiques, corporelles, instrumentales et vocales, tandis que la classe de Segpa a consacré dix heures à l’apprentissage de percussions corporelles. Chaque semaine, les élèves, leurs professeurs référents et les professeurs du conservatoire se sont réunis pour 1 heure de pratique au conservatoire (le lundi matin pour l’ ULIS de MTA ; le lundi après-midi pour l’ ULIS de Jean Rostand et le mardi après-midi pour une classe SEGPA de Jean Rostand).

Pendant ces ateliers, ils ont tout d’abord découvert les instruments (sonorité, couleur, registre), avant d’en choisir un qu’ils ont pratiqué tout au long du projet. Après des temps d’expérimentation et de jeu collectif où l’écoute mutuelle a été recherchée, les élèves se sont accoutumés au fonctionnement d’un orchestre. Ils ont également goûté à la pratique vocale en chœur et aux percussions corporelles. Entre jeu dirigé, indication de vitesse, de volume phrasé, l’objectif fut  d’atteindre un début d’autonomie où chacun devait trouver sa place au sein du collectif.